
En septembre 1985, la Commune de Montgenèvre, Doyenne des stations de sports d’hiver françaises, a lancé un projet structurant pour répondre à une problématique cruciale : le manque d’eau potable. Avec plus de 7 000 lits touristiques à l’époque, la station faisait face à une pression croissante sur ses ressources hydriques, notamment en période hivernale. Pour y remédier, la Commune a engagé la construction de deux bassins de retenue d’eau, d’une capacité totale de 50 000 mètres cubes. A l’époque, ce chantier a été confié à l’entreprise Queyras, spécialisée dans les travaux publics en montagne, qui s’est mobilisée pour réaliser les terrassements avant l’arrivée de la mauvaise saison.
Les deux bassins avaient des fonctions distinctes. L’un était destiné à l’approvisionnement en eau potable pour les habitants et les visiteurs, tandis que l’autre devait soutenir les activités sportives, notamment l’arrosage estival et l’enneigement artificiel hivernal. Les travaux ont été réalisés avec une attention particulière à l’intégration paysagère, afin de préserver l’environnement naturel de la station, située à 1 860 mètres d’altitude, au cœur des Alpes cottiennes.
Dans les années 1980, les stations de ski françaises ont connu une croissance rapide, soutenue par le « plan neige » lancé par l’État dans les années 1970. Ce développement a entraîné une augmentation des besoins en eau, non seulement pour les usages domestiques, mais aussi pour la production de neige de culture, devenue essentielle après plusieurs hivers peu enneigés à la fin de la décennie. Montgenèvre, intégrée au domaine transfrontalier de la Voie Lactée, a été pionnière dans l’anticipation des conflits d’usage de l’eau. La création des bassins en 1985 a permis de réduire la dépendance aux cours d’eau locaux comme la Doire, de limiter les tensions entre eau potable et neige de culture, et de séparer les usages dès cette époque.
Ce projet s’est inscrit à l’époque dans une vision durable de l’aménagement en montagne, qui se poursuit aujourd’hui. La station, via la RARM, a depuis agrandi le lac du Peychier pour atteindre 91 100 mètres cubes, dédié à la neige de culture, tandis que le lac du Moulin de la Folle est réservé à l’eau potable. Montgenèvre est également engagée dans une politique environnementale globale. Elle a réduit sa consommation énergétique, encourage le covoiturage et mène des actions de sensibilisation à l’environnement auprès des visiteurs et des scolaires.
Les infrastructures mises en place en 1985 ont permis à Montgenèvre de sécuriser son développement touristique, de préserver son attractivité hivernale même en cas de faible enneigement, et d’anticiper les enjeux climatiques et hydrologiques qui touchent aujourd’hui toutes les stations de montagne. Ce projet est un exemple de gestion proactive et équilibrée de la ressource en eau, conciliant tourisme, environnement et besoins locaux.


L’évocation de l’article de presse d’Alpes & Midi nous donne l’occasion de vous rappeler que 123 ans d’histoire de notre domaine skiable ont été racontés dans le livre « Montgenèvre, l’odyssée des remontées mécaniques », que vous pouvez vous procurer à l’Office de Tourisme.
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