Comme vous le savez bien, la Commune met en œuvre, depuis plusieurs années, un dispositif visant à réguler l’éclairage public de 23h jusqu’au lever du Soleil, à l’exception du Front de neige et de l’axe routier principal. Cette modulation tient, bien évidemment, compte des questions de sécurité, ainsi que de la saisonnalité. Dans tous les cas, nous avons pris le parti de nous tourner vers un éclairage intelligent, plus respectueux de l’Homme et des écosystèmes, même si cette orientation peut offusquer certains de nos concitoyens.

Mesures déjà prises

Aussi, il est apparu nécessaire d’éteindre tout simplement les lumières, quand on en a plus véritablement besoin, de faire de même avec les vitrines la nuit et de graduer l’éclairage, tel que nous l’avons fait sur le Front de Neige en réduisant le nombre de spots. Ce dispositif est évolutif en fonction de la saison et il donne satisfaction.

De plus, aujourd’hui, tout éclairage public défectueux est remplacé par des ampoules LED, consommant très peu d’énergie. Cela a, notamment, déjà été le cas aux écoles de Montgenèvre et des Alberts (cantine, sanitaires, bureaux…).

Outre l’économie d’énergie, sachez aussi que nous sommes fiers de vous informer que, cette saison estivale, le fleurissement du village a été réalisé en réduisant les engrais de moitié. Pour autant, le résultat est bien celui que nous avons connu : un village beau, flori et coloré…

I – Mise en oeuvre de nouvelles technologies

Aujourd’hui, il est également judicieux de mettre aux normes les installations, en incluant les technologies qui permettent de gérer automatiquement l’éclairage en fonction de la saison et de la temporalité.

Le lundi 19 août, le Comité Syndical du SIEpB s’est réuni à la Salle-les-Alpes sur cette thématique, et les membres des Communes du Briançonnais, le constituant, ont rapporté l’action conduite en commun, sur le thème des économies d’énergie comme suit :

  • Installation d’horloges astronomiques sur les différents sites (seule Villar-d’Arêne a choisi de ne pas en faire installer), horloges dites « esclaves »
  • Campagne de pose de Varilums dans les différentes communes. En moyenne deux,Varilums ont été posés par commune
  • Prévision de poser des horloges dites « maitres », horloges Cometa programmables à l’aide d’un Smartphone

Pour Montgenèvre, ce sont 5 Varilums qui ont été posés au mois de Juin 2019 (3 au niveau de la déviation couverte, et 2 dans la Rue du Suffin).

Ces dispositifs permettent de conserver la même intensité d’éclairage, en s’adaptant à la luminosité ambiante, tout en diminuant leur consommation électrique.

II – La commune s’investit aussi dans la maîtrise de ses coût d’énergies

Dans un contexte réglementaire (norme ISO 50 001 parue en 2011) et économique en pleine évolution, l’amélioration de la performance énergétique est cruciale. A la clé, le but est de maîtriser la gestion de l’énergie (électricité, chauffage, éclairage public, isolation entre autres…) et de faire des économies financières. Le poste d’énergie au sein d’une collectivité représente en moyenne 10% des dépenses annuelles. Les bâtiments représentent quant à eux 75% de la consommation d’énergie. La mise en place d’un Système de Management de l’Energie permet de répondre à cette problématique en mettant en œuvre :

  • Un diagnostic énergétique
  • Un suivi et mesurage des installations
  • Un plan d’action afin de piloter efficacement la consommation en fonction du besoin

La mise en place d’une telle démarche permettrait de gagner 15% à 30% d’efficacité énergétique.

Pour la Commune de Montgenèvre, les bâtiments les plus consommateurs tels que Durancia et la Maison du Village, ainsi que l’Espace Prarial, le camping des Alberts et l’éclairage public, seront ciblés dans un premier temps.

Dans un second temps, une fois ce Management de l’Energie maîtrisé, l’approche sera déployée aux autres installations (Mairie, Services Techniques, Ecoles, Camping-Car …). En effet, un Système de Management de l’Energie s’inscrit dans le temps puisque les économies ne peuvent être quantifiées que sur la durée et doit pouvoir continuellement s’ajuster afin de mener des actions correctives si besoin.

Cette démarche s’inscrit dans une gestion du développement durable de la commune et pour être pleinement efficace, celle-ci doit s’accompagner du changement des pratiques de chacun par le biais de sensibilisation, de communication et de formation.

Un marché public commun est en voie d’être officialisé avec la Régie des Remontées Mécaniques

A l’instar de nombreux investissements récents (exemples : marché de fourniture d’énergie, affichage dynamique, et panneaux numériques, adaptation de l’Espace Prarial avec salle hors-sac et casiers à skis…), la commune de Montgenèvre et la RARM s’associent sur des bases communes. Celle-ci vise à réaliser des économies d’énergie et, de facto, générant des économies financières, ce qui va déboucher par le lancement prochain d’un marché public. Il s’agit concrètement de concevoir un système qui permette de gérer la performance énergétique de nos installations.

L’irruption du débat climatique et l’impératif de maîtrise des coûts d’une part, associée à l’explosion du nombre de systèmes électriques et de leur puissance d’autre part, amènent aujourd’hui à penser sous l’angle de la performance et du développement durable. Il faut changer, radicalement, nos mentalités, et faire en sorte que la principale préoccupation des dirigeants, et des habitants, soit la continuité et l’efficacité du service public, tout en répondant utilement à leurs
besoins, et en étant le plus respectueux possible des enjeux environnementaux.

Il s’agira toujours d’assurer la continuité du service, mais en s’assurant du coût et en supprimant tout ce qui ne rend aucun service ! A terme, cela devrait permettre de gérer le remplacement des installations les plus gourmandes et donc la réduction des coûts.

Un chauffage sans limite et avec la fenêtre ouverte, tout le monde comprend que c’est fini ! Encore faut-il l’organiser par des automatismes qui prendront le relais sur les comportements individuels fatalement aléatoires. Mieux, il faudra être capable de voir en Mai qu’un chauffage est malgré tout resté connecté dans un local technique fermé… et pouvoir le couper à distance : pas de consommation inutile, moins de facture !

Pour savoir où, quand et pour quel usage nous consommons de l’énergie, il faut capter des informations dont nous ne disposons pas aujourd’hui. Nos postes de livraison électriques nous disent ce qui nous est livré par ENEDIS, combien et quand exactement (et facturé par le fournisseur d’électricité), mais pas du tout à quel usage c’est destiné dans « nos murs ». Est-ce la neige, le moteur du télésiège, est-ce le chauffage de la gare du télésiège, celui des locaux ? Certaines installations sont-elles des « passoires » ? Si oui, lesquelles ?

Mais le « E » du SME, ce n’est pas l’électricité, mais « Energie » ; c’est donc aussi le Fioul et l’essence des véhicules, celui des chaudières, c’est le gaz !

Le premier travail du SME sera donc la pose des capteurs pour mesurer nos consommations en temps réel. Cela permettra des économies immédiates ou rapides à la fois grâce à des KWh, des litres non consommés et à des prix ajustés (suppression des consommations inutiles, adaptation des abonnements et des puissances souscrites, etc.). Viendra ensuite le temps de l’analyse pour éclairer le plan d’action à mettre en place pour les années à venir.

Nous espérons une compréhension mutuelle indispensable. On peut toujours ne pas adhérer, même si la nature joue chez nous le rôle de « mère nourricière », qu’il nous faut respecter, au risque d’être confrontés aux graves conséquences que l’on perçoit aujourd’hui, notamment en raison du réchauffement climatique et certaines formes de déséquilibres sur nos cycles d’enneigement…