Le 11 août dernier, le géodrome du Lac des Anges rénové a été inauguré en présence du Maire de Montgenèvre, Guy HERMITTE, de Michèle GLAIVE MOREAU (2ème Adjointe), Raymond CIRIO (Président du CBGA), Vincenzo COPPOLA (Directeur de l’Office de Tourisme) et Daniel DURBIN (Chef des Services Techniques). Des animations relatives à l’anniversaire du CBGA (Centre Briançonnais de Géologie Alpine) ont suivi cette inauguration.
L’histoire du CBGA a commencé il y a quarante ans à l’initiative de Raymond CIRIO, professeur au lycée de Briançon. Ce quarantième anniversaire a été fêté le 11 août dernier à Montgenèvre, sur les flancs de l’emblématique massif du Chenaillet, le plus beau vestige de l’ancien océan alpin. Pour le président du CBGA, choisir Montgenèvre et un site en pleine montagne près du lac des Anges, était des plus naturel pour une telle occasion. D’abord pour le Chenaillet, fleuron de la géologie alpine, mais aussi pour les liens avec la Commune de Montgenèvre et son Maire Guy HERMITTE, qui ont toujours soutenu les activités et réalisations du Centre Briançonnais de Géologie Alpine. On trouvera son discours, en pièce-jointe.
A l’occasion de cet anniversaire, le Maire de Montgenèvre a pris la parole pour rappeler que « cette montagne culmine à 2 650 mètres d’altitude. Un itinéraire a été aménagé avec plusieurs panneaux explicatifs, car c’est l’un des trésors géologiques de France : cette montagne est un morceau de « croûte océanique » parfaitement conservé. Il y a plusieurs millions d’années, il se trouvait à des milliers de mètres sous les eaux de l’océan liguro-piémontais, aujourd’hui disparu ».
Dans un excellent article du journal « Alpes & Midi », le journaliste Michel TOUPET a rendu compte de la soirée, comme suit.
Une pluie d’étoiles
sur le fond océanique
Organisée conjointement par le CBGA et l’Office de Tourisme de Montgenèvre, la soirée d’anniversaire du CBGA a rassemblé une centaine de personnes et a débuté par l’inauguration officielle du « géodrome » du lac des Anges. Ce géodrome, sur un itinéraire de randonnée très fréquenté, a été entièrement rénové cet été et il présente une série de gros blocs de roches représentatives de ce que l’on peut trouver dans la région. Cette collection en pleine nature permet de raconter l’histoire géologique des Alpes, depuis le continent unique qu’était la Pangée jusqu’aux Alpes actuelles (résultat de la collision entre l’Afrique et l’Europe) en passant par le fameux épisode de l’océan alpin. « Car la géologie, ça n’est pas seulement donner des noms aux roches mais plutôt de faire parler ces roches pour leur faire raconter leur histoire et donc celle de la Terre ».
En attendant l’arrivée de la nuit noire, Raymond CIRIO, Président du CBGA, a proposé une visite commentée semi-nocturne du géodrome suivi d’un mini spectacle racontant avec humour l’histoire géologique des Alpes. Et puis le ciel, jusque-là très nuageux, s’est ouvert, permettant à Philippe BOUILLY de conclure la soirée par quelques observations astronomiques des constellations visibles. Et enfin, retour au village à la lueur des flambeaux…
Un changement de programmes scolaires
à l’origine du CBGA
Raymond CIRIO se souvient : « Les programmes scolaires de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) n’avaient pas changé jusqu’en 1983 (au moins depuis 1966). La tectonique des plaques était alors encore un peu théorique mais elle a permis de reglobaliser plusieurs disciplines qui ne pouvaient plus fonctionner séparément. » Et c’est ainsi qu’un nouveau programme a été mis en place au lycée ouvrant l’enseignement de la géologie moderne.
Et pour accompagner ces nouveaux programmes, « le ministère de l’éducation nationale avait eu l’idée de financer la formation des professeurs ». Alors Raymond CIRIO, autant pour se former lui-même que pour aider ses collègues, a trouvé des géologues pour organiser des stages. Le CBGA était né, puis, au bout de quelques années, des profs ont souhaité venir avec leurs élèves. Et en 1989, premier stage avec quatre classes du lycée parisien Janson de Sailly : 128 élèves au sommet du Chenaillet.
Aujourd’hui, le CBGA emploie 35 accompagnateurs en moyenne montagne (formés à la géologie) travaillant au printemps et en automne. Et avant l’arrivée de la Covid, « on a accueilli 489 classes (135 lycées) en 2019, pour 1 170 journées de terrain. ». Si la Covid a porté un coup d’arrêt aux activités d’accueil de scolaires, le rythme reprend progressivement et cela « malgré la réforme du Bac et de l’organisation des classes de Terminale de lycée ».
La géologie pour tous les publics,
une thématique touristique sur laquelle
Montgenèvre s’appuie pour diversifier son offre
Si le public scolaire est au cœur des activités du CBGA, le grand public n’est pas négligé pour autant, comme par exemple avec ce géodrome inauguré à Montgenèvre. L’association a également participé très activement, il y a quelques années, à la création du Géoparc des Alpes Cottiennes qui s’étend du Grand Briançonnais au Piémont italien en passant par la vallée de la Maurienne. Plusieurs documents de vulgarisation scientifique ont été édités et divers équipements ont été réalisés à cette occasion : plateformes d’observation, panneaux d’information, sentiers de découverte, etc.
La Maison de la Géologie et du Géoparc, sur le territoire de la Commune de Puy-Saint-André a été imaginée par le CBGA et financée par la Communauté de Communes, la Région, l’État et l’Europe. Elle est gérée et animée par le CBGA qui participe au développement de la culture et du tourisme scientifique dans le Briançonnais et bien au-delà.
Toute l’info en direct, chez vous, sur le site de la Commune : montgenevre.fr !
Bien à vous,
Le Maire de Montgenèvre,
Guy HERMITTE
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