Montgenèvre s’affirme aujourd’hui comme une terre de mémoire et d’avenir, où la politique municipale conduite par le Maire Guy Hermitte et son Conseil Municipal fait du patrimoine militaire un pilier de notre identité collective. Cet été, deux ouvrages emblématiques ont retrouvé leur voix : le Fort du Janus, sentinelle perchée sur la crête, et le Barrage Rapide, gardien discret à la porte sud de notre commune. Leur ouverture n’est pas le fruit du hasard mais celui d’une volonté partagée, d’une mobilisation exemplaire des associations, des services municipaux et de l’Office de Tourisme, qui ont su conjuguer leurs efforts pour que ces lieux ne demeurent pas silencieux.

Au Janus, la saison fut marquée par un élan remarquable. Après la réorganisation estivale, les visites ont attiré près de quatre cents personnes, dont cent cinquante lors des Journées Européennes du Patrimoine. Les habitants du Briançonnais, et plus encore ceux de Montgenèvre, ont répondu présents pour franchir à nouveau les portes de ce fort, pilier d’angle du Secteur Fortifié du Dauphiné, joyau de la Ligne Maginot. L’accueil d’une section du 7ᵉ Bataillon de Chasseurs Alpins, la venue des scientifiques, la curiosité des vacanciers et des passionnés ont donné à ces murs une vie nouvelle. L’ouvrage, par son état de conservation et sa situation, incarne la grandeur d’une époque et la promesse d’un tourisme respectueux, où la découverte s’allie à la transmission. Les associations, notamment les Amis du Barrage Rapide et Souvenirs et Sauvegarde de l’Histoire Militaire, ont enrichi ces journées par des reconstitutions saisissantes, tandis que la municipalité assurait la sécurité et la préservation des lieux. Cette réussite, relayée par la presse régionale et nationale, témoigne d’une ambition claire : faire du patrimoine un bien commun vivant.

Le Barrage Rapide, quant à lui, poursuit son ascension vers la reconnaissance. Plus de quatre cents visiteurs ont franchi ses abords cette année, dont quatre-vingt-dix lors des Journées du Patrimoine. Deux classes du Briançonnais y ont découvert la Ligne Maginot, preuve que ce site est aussi une école de mémoire pour nos jeunes générations. L’association des Amis du Barrage Rapide, forte désormais de soixante-seize membres, a consacré plus de trois cents heures de travail bénévole à la restauration du blockhaus, à la mise en place de dispositifs historiques et à l’amélioration des accès. Caméras de surveillance, panneaux réglementaires, jumelages de mitrailleuses, centraux téléphoniques, peintures et aménagements divers ont été réalisés avec passion et rigueur, pour un investissement dépassant trente mille euros, dont onze mille cette année. Les subventions communales, les dons et les partenariats ont permis d’avancer, mais la tâche reste immense : il faut encore retrouver ou reconstituer un canon antichar, compléter le système de ventilation, restaurer les téléphones à fil et parachever les peintures intérieures. Ce Barrage Rapide, unique dans les Alpes à pouvoir accueillir le public, est un atout stratégique pour Montgenèvre, accessible toute l’année et offrant une alternative culturelle précieuse lorsque la neige se fait rare. Il est la porte d’entrée sud de notre agglomération et reflète l’image d’une commune qui conjugue authenticité et dynamisme.

Ces deux réussites illustrent la force d’une politique publique qui ne se contente pas de préserver : elle valorise, elle transmet, elle fédère. Elles disent la capacité de Montgenèvre à unir ses habitants, ses associations et ses partenaires autour d’un projet commun, où la mémoire des pierres devient moteur de développement et vecteur d’identité. Elles rappellent que notre territoire, loin d’être figé, se réinvente dans le respect de son histoire. À l’heure où s’annoncent de nouveaux travaux, des visites programmées et des chantiers ambitieux, le maire réaffirme son engagement : faire du patrimoine militaire non pas un vestige, mais une ressource vivante, ouverte à tous, porteuse de sens et d’avenir.